LE RAPPORT CLIMAT DU GROUPE BPCE OCTOBRE 2021

Sommaire

Les encours de crédit aux entreprises représentent 27 % du total des expositions de crédit. Parmi ces expositions, 13 % concernent les entreprises des secteurs les plus sensibles au risque de transition comme le secteur de l’énergie dont le pétrole et le gaz, le secteur de l’industrie de base et les mines et métaux, ce qui implique nécessairement un accompagnement de ces entreprises dans leur transition. En effet, parmi ces entreprises, certaines sont déjà engagées dans la transition, d’autres sont en train d’élaborer leur stratégie d’alignement ou de faire évoluer leur modèle d’affaires. La difficulté d’identification réside aussi dans le fait que certaines entreprises ont plusieurs activités dont certaines sont déjà en ligne avec les objectifs environnementaux alors que d’autres activités de la même entreprise nécessitent des évolutions majeures de leurs processus de production et/ou de fabrication.

1.2 - Les risques climatiques physiques

Les « risques physiques aigus » se définissent par les pertes directes déclenchées par des évènements météorologiques extrêmes, dont les dommages induits peuvent conduire à la destruction d’actifs physiques (immobilier et/ou de production) et causer une chute de l’activité économique locale et éventuellement une désorganisation des chaînes de valeur. Les « risques physiques chroniques » sont les pertes directes déclenchées par des changements à plus long terme des modèles climatiques (élévation du niveau de la mer, vagues de chaleur chroniques, modification des régimes de précipitations et augmentation de leur variabilité, disparition de certaines ressources) pouvant progressivement détériorer la productivité d’un secteur donné.

La direction des Risques développe un outil d’identification de l’exposition des actifs aux risques climatiques physiques, nommé Clim’Ap. Cet outil permet d’apprécier l’exposition d’une zone géographique aux aléas climatiques extrêmes pouvant toucher les acteurs économiques de la zone considérée. Par extension, il favorise l’identification du degré d’exposition au risque climatique des clients du groupe permettant de suivre au mieux les risques encourus par la clientèle.

Clim’Ap est un outil d’identification de l’exposition des actifs aux risques climatiques physiques.

 

Clim’Ap a vocation à offrir une visibilité territoriale à un niveau de granularité fin de l’exposition à tout aléa. Une première version a été élaborée, prenant en compte le croisement de deux aléas : les inondations et le retrait‑gonflement des argiles. L’outil permettra également d’avoir une vision claire de la vulnérabilité des actifs économiques en zones rouges (c’est‑à‑dire les plus exposées) ainsi que les opportunités du territoire analysé. L’outil est en cours de développement dans le but d’étendre le périmètre géographique et d’élargir l’analyse à d’autres aléas tels que la sécheresse, la grêle et les gelées tardives.

1.3 - La cartographie des risques liés au climat

La matérialité des risques liés au dérèglement climatique est appréhendée par référence aux grandes classes de risques du pilier 1 de Bâle III que sont le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel, y compris les risques de non‑conformité. Le Groupe BPCE a ajouté d’autres risques comme par exemple le risque de liquidité ou le risque de réputation.

Le climat n’est pas une catégorie de risque en soi, mais vient affecter les risques financiers ou non‑financiers tels que définis dans le pilier 1.

RISQUES DE CRÉDIT ET DE CONTREPARTIE
  • Les risques physiques peuvent affecter les clients situés dans les zones sensibles aux aléas climatiques en dégradant leur profil et en augmentant leur probabilité de défaut. Ils peuvent aussi affecter le Groupe BPCE en entraînant une baisse de la valeur des actifs détenus en garantie.